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ASTRO-TROTTOIR (le bonheur c’est simple comme la lune)

lundi 10 mars 2014, par Jean-Louis

Dimanche, Ciel clair et stable, lune trop gênante pour faire des observations du ciel profond...

Comment ne pas gâcher cette belle soirée ?

Avec quelques membres ASTROSAONE, nous nous sommes donnés rendez vous pour un astro-trottoir improvisé dans les rues de Charnays les Mâcon.

Objectif :

Attiser la curiosité des passants envers nos engins étrange, leur faire observer le peu qu’il reste de visible dans cette misère électrique que représente désormais nos villes.
Leur faire prendre conscience de la pollution électrique, de ces méfaits,

Mais aussi leur faire découvrir que tout n’est pas perdu, et qu’il y as des choses somptueuses a voir au dessus de nos têtes…

Après quelques échanges de mail, je me rends sur la place de l’église de Charnay pour installer mon matériel.

Il n’y as pas un chat, les rares passant que me voient installe mon matériel prennent étrangement bien soin de ‘m’éviter en passant au loin et en évitant de me croiser du regard dés fois que je leur tape 100 balles…

Je mets mon matériel a température, et m’attends a rester seul et au vue de la rareté des passants me dit que la soirée risque d’être longue…

Heureusement, mon fidèle 400/1800 me permet de me consoler en observant la lune et Jupiter mais aussi M42 visible malgré la présence des lampadaires plus nombreux sur la place que le nombre d’insecte virevoltant autour.

2 ou 3 passant restent prudemment au loin, les voitures ralentissent énormément, mai personne ne s’approche. Jusqu’au passage d’un jeune couple.

Il s’agit de la fille a Bernard, et de son copain, qui intrigué de voir un astram dans le coin et venu voir de quoi il s’agissait, après une petite observation commune, Guillaume nous rejoint avec sont télescope. Bientôt rejoint par Christian et sa tablette qui nous serons bien utile par la suite et par Bernard venu observer avec nous.

Longtemps sans aucun curieux dans les alentours nous observons l’avancé de l’ombre de Ganymède sur Jupiter précédé de la tache rouge relativement bien visible. Et faisons des test avec la bino sur le télescope a Guillaume.

Nous assistons au début du transit de IO.

Christian n’hésite pas a appeler les rares passant pour venir observer. (4 au total.)

Et nous pouvons commencer a leur parler et leur faire visite le ciel qui leur était inconnu.

M42 très diffuse noyées dans un ciel gris et par la luminosité des lampadaires voisins , nous permet d’aborder le cycle de vie des étoiles, mais aussi et surtout expliquer la problématique de la pollution lumineuse.

Pour dégrossir, je leur explique le fonctionnement et la simplicité d’un télescope Dobson. Leur explique le flux lumineux et la parcimonie des photons venant de nos objets préféré noyer dans ceux des lampadaires.

Je profite du cours sur l’optique pour rendre un petit hommage en parlant de Mr DOBSON qui nous as quitté en ce début d’année, et qui nous as permis grâce a son concept du télescope simple et bon marché d’être présent ce soir a partager notre passion.

Et pour expliquer la pollution lumineuse je demande a nos curieux d’un soir de se retourner vers le nord et de me dire combien ils voient d’étoile…

Eux : Etoiles ??? Aucune….
Moi : Maintenant masquez de votre main le lampadaire a votre gauche…
Eux :  ??? AAHHHH oui…j’en vois…. Pleins….
(Au moins une dizaine…. (Cassiopée et la polaire, avec la grande ourse.)
Dingue…

Et la on se rend compte que les gens on comprit une partie du problème que la lumière des lampadaires était malheureusement plus forte que la lumière naturelles de nos astres…

On leur explique que dans un ciel de ville on ne peut compter qu’une dizaine a plusieurs dizaine d’étoiles, quasi aucun objet du ciel profond. Et c’est pour cela que nous sommes désormais obliger de nous éloigner des villes pour pouvoir observer et profiter des merveilles du ciel.
Et que cette toute petite tache grise qu’ils ont vu a l’oculaire(M42), en fait dans de bonne condition nous observons habituellement d’immense draperie complexe presque colorées d’un beauté a couper le souffle.

Déçu de ne pas voir cela, et d’être en plein centre ville, nous leur faisons ensuite voir Jupiter, son ballet de satellite. La grande tache rouge n’est plus visible mais l’ombre de Ganymède bien marquée juste au dessus de la bande sombre.

Au début le premier observateur pense voir la lune. Je lui explique ce qu’il observe en lui promettant un choc en voyant la lune.

Christian grâce a sa tablette, vas pouvoir leur expliquer plus en détail ce qu’ils ont vu a l’oculaire, les bandes, l’ombre, les satellites, la tache rouge passant de l’autre coté de la planète. c’et un formidable outil de vulgarisation qu’il nous faudra réutiliser.(une image vaut parfois mieux que de grands discours)

Et en revenant à l’oculaire ils profiterons mieux du spectacle grâce aux explications.
Et enfin comme promis, je leur pointe la lune, avec un grossissement de 360X.

Aucune turbulence elle est comme figée.

Et la, lorsque le premier observateur s’approche, nous empochons la plus belle des récompenses qu’il soit permis d’espérer lors de ce genre d’observation , et aussi celles qui me poussent a continuer a partager notre passion :

Waouhhhhhhhhhhhhh ! Incroyable, sublime !
C’est dingue …. Put…on dirait qu’on vol au dessus…
J’ai jamais vu ça, c’est dingue comme c’est beau…

A ce moment la, plus aucun mot, plus aucune explication ne peut remplacer la vision qu’en on les observateurs.

Pour nous une seule chose à faire attendre, qu’ils retirent l’oeil de l’oculaire, le sourire jusqu’aux oreilles, et dans les yeux des étincelle qu’on ne voit souvent que dans le regard des enfants lorsqu’ils sont heureux…

La magie opère, ils se passent l’oculaire a tour de rôle ils ne sont plus avec nous, mais en orbite autour de la lune...

Nous tentons bien de leur expliquer les cratères, les mers et étendues sombres, les éjectât, le mur droit….mais tout ça n’as plus d’importance, ils sont subjugué.

Bon-dieu que ces moment la font du bien, nous font oublier tous ces mois passé a attendre que le ciel se dégage, et le courage qu’il nous faut pour sortir le matériel alors qu’une semaine de travail profil le bout de son nez.

Tout doucement les « curieux », comme ils se sont appelé, rentrent chez eux,des souvenirs incroyable plein la tete.
eux qui étaient sorti pour promener leur chien, juste prendre un verre avec un pote, ou qui rentrait simplement chez eux pour aller dormir, viennent de faire un voyage extraordinaire parmi les astres et les joyaux célestes. Peut être ne seront ils pas convertit a la lutte contre la pollution lumineuse, mais au moins ils en ont entendu parler.

Et les membres d’AstroSaône ont fait le plus beau cadeau qu’il puisse être donné de faire : offrir du plaisir de la joie, des merveilles, de la beauté et un immense voyage cérébral sans quitter les pieds de notre bonne vielle planète, (et tout ça légalement)

Bernard et Christian rentrant chez eux,
Avec Guillaume nous restons seul a observer l’ombre de Ganymède qui deviens de plus en plus grosse et ovale sur le limbe de Jupiter jusqu’au moment de la quitter.
L’ombre de IO arrive au centre de la planète, et nous commençons a ré apercevoir le satellite qui s’approche du limbe.
Nous suivrons son évolution jusqu’à le voir lentement sortir de devant la planète et redevenir franchement visible.

Il est l’heure pour nous aussi… qu’elle belle expérience.
Le bonheur c’est simple comme un bref passage a l’oculaire…




AstroSaône, astronomie dans le Mâconnais Val de Saône. Association club de passionnés d'astronomie dans le secteur géographique proche de Mâcon, sur 3 départements: La Saône et Loire (71) avec le Mâconnais, L'Ain (01) avec la Bresse du Val de Saône et Le Rhône (69) avec le Beaujolais.